Saison 2 ⬝ Épisode Spécial #Talk-Table
Thuy Gattaux | Art & Reconstruction ArThuy®

Quand le corps dit stop

Alors que le bien-être au travail s’impose dans les discours, le burnout reste une réalité souvent tue. Pourtant, certaines ruptures deviennent des renaissances, comme dans le kintsugi, où chaque cassure se transforme en beauté.

Thuy Gattaux
Art & Reconstruction ArThuy®

Entrepreneure passionnée par la transformation humaine et l’art comme levier de résilience, elle puise dans un parcours riche en expériences pluridisciplinaires pour accompagner celles et ceux en quête de sens. À la croisée du coaching, de la créativité et du développement personnel, elle conçoit des espaces de reconstruction où la fragilité devient force et l’imperfection, une source d’équilibre et d’épanouissement.

Transformer ses blessures en force, le pouvoir du kintsugi face au burnout avec Thuy Gattaux

Le burnout n’est pas seulement une fatigue extrême, c’est un effondrement de tout l’être. Quand le corps, le cœur et l’esprit disent stop, il faut réapprendre à écouter, à ressentir, à se réparer. C’est le chemin qu’a emprunté Thuy Gattaux, cheffe d’entreprise devenue coach et artiste, qui fait du kintsugi une voie pour renaître de ses blessures et redonner du sens à la fragilité humaine.

Le burnout, une réalité qui touche tous les profils

Le burnout, ou épuisement professionnel, s’invite dans la vie de nombreuses personnes, quels que soient leur âge ou leur parcours. Il s’installe doucement, souvent sans prévenir, jusqu’à vider toute énergie et tout sens. Derrière ce mot, il y a des histoires humaines. Celle de Thuy en est une. Cheffe d’entreprise, coach et artiste, elle a traversé un burnout avant d’en faire le point de départ d’une profonde reconstruction. Le burnout, c’est une chute intérieure : le corps lâche, l’esprit se brouille, les émotions débordent. Et tout ce que l’on pensait maîtriser s’effondre.

Les premiers signaux d’alerte, écouter son corps

Le burnout ne surgit jamais d’un coup. Il s’installe lentement, à travers des signes que l’on ignore souvent. Chez Thuy, cela a commencé par des vertiges, une fatigue écrasante, une perte d’appétit. Puis sont venues les larmes, sans raison apparente, comme si le corps parlait à sa place. Ces signaux sont des avertissements : le corps murmure d’abord, puis crie lorsqu’on refuse d’écouter. Pendant longtemps, Thuy a continué à avancer, convaincue que cela passerait. Elle se dévouait aux autres — ses clients, ses collaborateurs, sa famille — jusqu’à s’oublier complètement.

L’accumulation des pressions, quand tout explose

Avant son burnout, Thuy dirigeait depuis plusieurs années une entreprise de services à domicile. Elle travaillait sans relâche, toujours en quête d’excellence, soucieuse de bien faire, de tenir pour tout le monde. Cheffe, mère, épouse, femme, elle portait tous les rôles à la fois. Et à force de vouloir tout gérer, elle a fini par se perdre. Le burnout n’a pas été causé par un seul événement, mais par une accumulation de pressions, de responsabilités et de blessures anciennes. Un jour, son corps a simplement dit stop. Ce qu’elle avait refoulé pendant des années a refait surface d’un coup, sans prévenir.

Le repos, première étape vers la guérison

Pour se relever, Thuy a d’abord eu besoin de repos. Un vrai. Elle est partie rejoindre sa famille, loin de tout, pour se recentrer. Pendant deux semaines, elle a dormi, respiré, marché, sans devoir penser à rien d’autre. Loin des obligations et du bruit du quotidien, elle a pu déposer ce qu’elle portait depuis trop longtemps. Ce temps d’arrêt lui a permis de se reconnecter à elle-même, d’entendre à nouveau ce qu’elle ressentait vraiment. C’est souvent en s’arrêtant que l’on commence à guérir.

L’art comme thérapie, exprimer l’indicible

En revenant chez elle, Thuy a ressenti le besoin de créer. Elle s’est remise à peindre, sans but, simplement pour laisser sortir ce qu’elle n’arrivait pas à dire. Peu à peu, elle a compris que la création pouvait être une forme de libération. C’est à ce moment-là qu’elle a découvert le kintsugi, l’art japonais qui consiste à réparer les objets brisés avec de la poudre d’or. Cette pratique est devenue pour elle une révélation : on peut sublimer ce qui a été cassé, transformer la faille en beauté. En réparant la matière, elle réparait aussi une part d’elle-même.

Le kintsugi, une philosophie de l’imperfection

Le kintsugi n’est pas qu’un art, c’est une philosophie de vie. Il enseigne que nos fissures font partie de nous, qu’elles ne doivent pas être cachées mais mises en lumière. Thuy s’est formée à cette pratique pendant de longs mois. Elle a appris la patience, la précision, la lenteur. De cette expérience est née sa propre méthode : Art et Reconstruction. Dans ses ateliers, elle invite chacun à briser un objet symbolique, à laisser s’exprimer les émotions enfouies, puis à reconstruire avec conscience. Ce processus, à la fois physique et émotionnel, aide à transformer la douleur en énergie créatrice et à faire la paix avec soi-même.

Se reconstruire, un chemin personnel et patient

Parler de burnout reste difficile. Beaucoup craignent d’être jugés, faibles ou incapables. Pourtant, reconnaître sa fragilité, c’est déjà une forme de courage. Thuy encourage chacun à ne pas rester seul : à parler, à écrire, à créer, à bouger, à trouver un espace où déposer ce que l’on vit. Le plus important est d’oser — oser dire, oser ressentir, oser demander. Le burnout n’est pas une fin, mais un signal : une invitation à se recentrer et à réapprendre à vivre autrement.

Briser le tabou, oser demander de l’aide

Parler de burnout reste difficile. Beaucoup craignent d’être jugés, faibles ou incapables. Pourtant, reconnaître sa fragilité, c’est déjà une forme de courage. Thuy encourage chacun à ne pas rester seul : à parler, à écrire, à créer, à bouger, à trouver un espace où déposer ce que l’on vit. Le plus important est d’oser — oser dire, oser ressentir, oser demander. Le burnout n’est pas une fin, mais un signal : une invitation à se recentrer et à réapprendre à vivre autrement.

Faire de ses cassures une œuvre d’art

Traverser un burnout, c’est perdre pied, mais c’est aussi l’occasion de se retrouver. À travers son parcours, Thuy montre qu’il est possible de transformer ses blessures en force, ses failles en beauté et ses cicatrices en or. Comme dans le kintsugi, chaque cassure raconte une histoire, et c’est en les acceptant que nous devenons pleinement nous-mêmes.

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